Catégories des p’tits lus
« Je rouille », Robin Watine : de l’art du détachement adolescent
Étirer quelques heures d'une journée d'été d'un adolescent en un récit : jolie prouesse que réalise Robin Watine dans ce premier roman, dans lequel il est question d'amour, d'amitié, mais aussi de doutes existentiels. L'adolescence est immuable, aussi fugaces et changeants que soient ses atermoiements. Noé file tranquillement vers le bac mais, avant d'y penser,… Lire la suite « Je rouille », Robin Watine : de l’art du détachement adolescent
« Rose Royal », Nicolas Mathieu : héroïne impériale
Rose est au mitan de sa vie. A cinquante ans, elle est une "Madame tout le monde", confondante de banalité : un mariage, deux enfants, un divorce, des aventures, un travail plaisant sans être passionnant... Les illusions ? Elle en est revenue. Ses enfants l'appellent deux ou trois fois l'année tout au plus. Les hommes,… Lire la suite « Rose Royal », Nicolas Mathieu : héroïne impériale
« Nous les menteurs », E. Lockhart : étés incandescents
Cadence, aussi nommée Cady, a l'honneur et le privilège d'être la première petite-fille d'une illustre famille qui compte parmi celles du Nord-Ouest des États-Unis : les Sinclair, riches, très riches de florissants succès depuis les premières générations des colons d'Amérique. Les Sinclair ont tout pour eux : l'argent, la santé, la beauté. Et surtout, que… Lire la suite « Nous les menteurs », E. Lockhart : étés incandescents
« Trois enterrements », Anders Lustgarten : épopée flamboyante
Omar voulait quitter l'enfer politique de son pays et rejoindre la terre promise de la riche Angleterre, où l'attendait la belle Asha. Omar a vécu la violence destructrice des camps de migrants de Grèce et d'Italie, où, telles des bêtes parquées, ils survivaient avec le peu d'humanité qu'on leur octroyait. Omar a espéré que la… Lire la suite « Trois enterrements », Anders Lustgarten : épopée flamboyante
« L’épris littéraire », Julien Leschiera : l’emprise « misery-able »
Dans le microcosme de l’intelligentsia parisienne, il est de notoriété publique qu'un doux illuminé du nom de Lambert se pique de vivre comme Marcel Proust. Notre narrateur, un écrivain dont le succès s'essouffle considérablement, est presque emmené malgré lui une soir par des comparses passablement avinés pour lui faire découvrir cette curiosité. A peine la… Lire la suite « L’épris littéraire », Julien Leschiera : l’emprise « misery-able »
« La petite amie », Michelle Frances : prends garde à toi si elle t’aime (et encore plus si elle te déteste !)
Lorsque Daniel fait la connaissance de Cherry, c'est l'évidence : cette sculpturale jeune femme brune travaillant dans une agence immobilière cotée de Kensington dégage un charme auquel il n'est aucunement insensible. Sa quête de la garçonnière parfaite se double alors d'un "match" amoureux inespéré. Pour Cherry, Daniel est tout ce dont elle aurait pu rêver… Lire la suite « La petite amie », Michelle Frances : prends garde à toi si elle t’aime (et encore plus si elle te déteste !)
« Nous n’avons rien à envier au reste du monde », Nicolas Gaudemet : chemin de traverse
Le deuxième roman de Nicolas Gaudemet, dont j'avais vivement apprécié le brillant La Fin des idoles, s'ouvre sur une scène glaçante : celle d'une exécution publique dans un stade bondé de Corée du Nord. Parce que le condamné aurait frayé avec les ennemis impérialistes, sa mise à mort devant sa famille et toute une ville… Lire la suite « Nous n’avons rien à envier au reste du monde », Nicolas Gaudemet : chemin de traverse
« Nourrices », Séverine Cressan : a-« mère » servilité
Dans une temporalité que l'on devine ancienne, parce que l'on y commerçait le lait des femmes et que l'on s'y appelait Sylvaine, Jehan, Avel, Zaïg, Gladie ou encore Andoche, immersion dans le quotidien des petites gens de la campagne reculée, vallonnée et généreusement boisée à deux jours de route en carriole de la Ville. A… Lire la suite « Nourrices », Séverine Cressan : a-« mère » servilité
« La nuit au cœur », Nathacha Appanah : tombeau kaléidoscopique
Ma chronique, modeste, s'ajoutera à toutes celles, quasi-unanimement dithyrambiques, qui ont célébré le récit de Nathacha Appanah. Alors je ne gloserai pas. Je me contenterai simplement de dire la nécessité de lire ce livre pour qui veut essayer de comprendre une infime part du cauchemar de la violence domestique et de l'horreur du féminicide. L'écrivaine… Lire la suite « La nuit au cœur », Nathacha Appanah : tombeau kaléidoscopique
