Les vacances sont là, et avec elles, la détente tant attendue. Mais on ne débranche pas tout, et on reste en mode cérébral (« chassez le naturel… »).
D’où l’idée de programmer une session de rattrapage de films pas encore vus, des « must-see » absolus. Et de commencer avec « Mulholland Drive », de David Lynch.
Deux heures vingt de film loin d’être ennuyeuses. Captivantes, même. Une image léchée, un jeu d’acteurs assez épatant, une scénographie complexe. Trop complexe peut-être.
En effet, comment ne pas être déroutée par la structure du film, son travail de la chronologie, sa dichotomie réalité / illusion, ses « clés » (au propre comme au figuré), ses délires (les miniatures du couple de retraités à la fin du livre sont presque risibles) ? Comment ne pas être déroutée par le fait de ne rien vraiment comprendre, au final ?
Un appel au « secours » lancé sur Facebook plus tard, le constat fut le suivant : il est « normal », avec ce film, de ne rien comprendre, même après deux ou trois visionnages. Mais pourtant, c’est un « chef d’œuvre ». Cela me dérange : un chef d’œuvre, quelque chose que l’on ne comprend pas ? Quels critères absolus pour décréter cela ?
Alors je m’interroge : qu’est-ce qu’un chef d’œuvre ? Qu’est-ce qui fait que l’on crie au génie pour un film, une toile, un livre, aux mérites certains (c’est le cas pour « Mulholland Drive », comme j’ai pu les énumérer précédemment), mais dont le sens échappe complètement ou presque au commun des mortels ? Élitisme pseudo-intellectuel ?
Je vous invite à réagir à cette question de manière libre et illustrée. Bien évidemment, si vous êtes également en mesure d’éclairer de manière rationnelle le message de David Lynch, je vous en serai plus que reconnaissante !