A dévorer !

So many reasons why….

Intriguée par le buzz créé autour de la série « 13 reasons why » adaptée pour Netflix par Selena Gomez, je n’ai pas hésité à m’emparer du roman original de Jay Asher, écrit en 2007 mais publié tardivement en France (2010).

 

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Clay Jensen, un lycéen sans histoire, reçoit peu de jours après le suicide d’Hannah Baker un colis dans lequel il trouve 7 cassettes comportant 13 enregistrements. Quelle n’est pas sa surprise de découvrir sur ces cassettes la voix disparue d’Hannah : celle-ci y annonce qu’au fur et à mesure de 13 enregistrements, elle va évoquer les 13 raisons (les 13 personnes) qui l’ont amenée à commettre l’irréparable.

Et le récit d’alterner entre l’enregistrement d’Hannah et les commentaires et impressions de Clay, de plus en plus sonné au fur et à mesure que s’amoncellent les noms de certains camarades. Le lycéen prend progressivement conscience que des détails, a priori sans signification, ont pu faire basculer un peu plus chaque jour la vie d’Hannah dans l’enfer. Un enfer du quotidien, de la rumeur, de la réputation, de l’image.

Vous ignorez ce qui se passait dans le reste de mon existence. Chez moi. Même au lycée. Personne ne connaît vraiment la vie des autres, seulement la sienne. Et quand on bousille une partie de la vie de quelqu’un, ça ne se limite pas à cette partie-là. Hélas, nul n’est jamais aussi précis, aussi sélectif. Quand on bousille une partie de la vie de quelqu’un, on bousille sa vie tout entière.

Tout… a une influence sur le reste. (p.200)

Il est terrible pour Clay de prendre conscience que le récit d’Hannah intervient trop tard : il ne peut revenir en arrière et la sauver alors qu’il aurait pu, par un geste, faire quelque chose. Si Hannah soulage son coeur au fur et à mesure des enregistrements, la culpabilité plombe progressivement celles de ses oppresseurs successifs.

Jay Asher traite sans excès dans le pathos le harcèlement dont sont victimes de nombreuses adolescents. Sous l’apparence de remarques banales se cache parfois la volonté de nuire. Or, difficile de savoir quelles peuvent être les conséquences de cet acharnement discret : que se passe-t-il une fois les portes du lycée refermées ? Comment le harcèlement commence-t-il ? Comment y mettre fin sans que ce soit par le suicide ?

Ce thème ô combien délicat est littérairement bien traité : le livre se lit très vite car nous sommes happés par l’enchaînement des récits, poussés par le désir d’arriver à  la treizième raison, la dernière avant l’inéluctable.

Je terminerai cette chronique en vous proposant la BO de la série qui résume parfaitement le contenu du roman :

13 reasons why, Jay Asher, éditions Albin Michel, 2007, 284 pages, 14.50€.

 

 

 

 

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